Lombricomposteur : mode d’emploi

Si vous n’avez pas de jardin, mais juste un appartement, un balcon ou une terrasse, alors que vous voulez trier, valoriser vos déchets et vous faire votre propre compost, une solution pratique s’offre à vous : le lombricompostage. Cette technique vous permet d’obtenir du compost grâce aux vers et apporte certains avantages par rapport au compostage classique. Comment fonctionne-t-il exactement ? Vous saurez tout du lombricomposteur après avoir lu cet article.

Qu’est-ce que le lombricompostage ?

Appelé également vermicompostage, cette technique vous permet de transformer les déchets de cuisine par des lombrics en lombricompost de qualité, dans le but de produire un engrais liquide organique ou lombrithé. En effet, le lombricompostage permet le compostage en intérieur, d’ailleurs, il ne dégage pas d’odeur et assure une décomposition rapide.

Contrairement à un composteur de jardin, qui frémisse grâce à la chaleur, le lombricomposteur comme celui d’eco-worms.com s’appuie sur les lombrics. En fait, ces derniers vont digérer plusieurs fois la nourriture et la transformer petit à petit en compost, mais aussi faire un thé que vous pouvez diluer dans l’eau pour créer un excellent fertilisant liquide pour vos plantes.

Où placer votre lombricomposteur ?

Voici quelques facteurs à prendre en compte lorsque vous choisissez l’emplacement de votre lombricomposteur :

• La température :

Il faut noter que le lombricomposteur doit se placer dans un endroit frais et bien protégé du soleil direct et du froid.Cela est nécessaire, car les vers se sentent bien et sont actifs à certaines températures. Pour tout dire, la température optimale des vers de compost se situe entre 15° à 25° C. De ce fait, si votre lombricomposteur est en extérieur, vous devez le protéger du gel en hiver et des fortes températures.

• Le bruit

En outre, il importe aussi de savoir que les vers fuient le bruit et les vibrations. Dans ce sens, il est donc recommandé d’installer votre lombricomposteur dans un endroit calme.

• L’humidité

N’oubliez pas, le milieu doit rester humide, sans pour autant être trop humide. Pour cela, vous pouvez utiliser un tapis d’humidité au-dessus des déchets pour éviter l’assèchement en surface. De plus, veillez aussi à réguler l’humidité afin d’éviter l’apparition des moucherons, fermentation ou autres. Vous pouvez par exemple mettre du carton ou du papier qui peuvent absorber l’humidité.

• L’aération

Les vers vivants dans le lombricomposteur ont besoin d’oxygène. De ce fait, laissez le robinet du bac à jus ouvert, bien évidemment avec un récipient dessous, pour assurer une meilleure aération, ou faire des cheminées dans la litière. Les morceaux de carton que vous ajoutez contribuent à l’aération de la litière en créant des interstices par lesquels l’air circulera.

• L’acidité

Il faut également que le milieu ait un pH, notamment une mesure d’acidité constante. La décomposition de la matière organique va naturellement acidifier le milieu. En plus, certains aliments peuvent apporter une acidité forte qu’il est plus difficile de contrôler. Pour ce faire, l’ajout régulier de coquilles d’œufs broyées finement en poudre apportera un pouvoir tampon au milieu, car elles sont composées de carbonate de calcium qui se dissout dans les milieux acides.

• L’emplacement

Si vous décidez de composter à l’intérieur, mieux vaut placer votre lombricomposteur à proximité de votre cuisine. Parce que là, il sera plus accessible pour entreposer les déchets de repas.

 Quels déchets y mettre ?

Après avoir bien installé les vers et qu’ils ont de quoi se sustenter, il y a quelques règles de base à respecter pour un lombricomposteur réussi. Pour cela :

• Évitez de donner des déchets gras animaux ou des végétaux. Par exemple, les pommes de terre et leurs épluchures ne sont pas convoitées par les vers.
• Oubliez également le poisson et la viande
• Mettez les restes de fruits et légumes crus et cuits, la poussière, les poils, les ongles, les cheveux, le carton, le papier, les coquilles d’œufs, la fibre de coco, le marc de café, les feuilles, les pâtes, riz, les céréales, les sachets de thé, …
• Privilégiez régulièrement de la manière organique